LA LOCANDIERA


Prochainement un article des élèves sur les costumes de la Locandiera

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La Locandiera
  sortie au théâtre le mardi 16 février 

extrait du dossier de la compagnie
Les Démménageurs Associés
qui créent cette pièce en février
Esprit déjanté, rythme endiablé
La Locandiera devient une véritable comédie satirique où musique, jeu

clownesque et parfums de cuisine s’entrelacent. Mirandoline est la tenancière,

aussi charmante que volontaire, d’une auberge. Elle y est sa propre patronne et

entend bien le rester. Sous couvert d’intrigues amoureuses, Goldoni s’attaque,

comme à son habitude, aux moeurs de son époque et questionne l’égalité des

sexes, la liberté des femmes. Dans une mise en scène toujours en mouvement,

 

Au Théâtre Berthelot - du 11 au 20 février 2009 - 6, rue Marcelin Berthelot - Montreuil - 01 41 72 10 35

Sous couvert d’une intrigue amoureuse autour d’une femme qui met tous

ses efforts à séduire les hommes par intérêt et par goût du défi, Goldoni

s’amuse avec les rapports de classe, et questionne l’autorité masculine

c’est-à-dire les bases de la société patriarcale à sa façon, avec son

immense talent de dialoguiste et sur un mode comique, c’est toute la

question de l’égalité des sexes et de la liberté des femmes qu’il pose

encore. En effet, Mirandoline dirige une auberge, elle est sa propre

patronne et voudrait bien le rester. Il s’agit donc d’un droit d’accès à

l’argent et au pouvoir.

Par ailleurs, une femme peut-elle être en mesure de disposer d’elle-même

et de choisir sa vie ? Pire encore, une femme a-t-elle le droit de séduire

sans s’offrir ?

Une femme peut-elle être propriétaire de sa personne ou doit-elle

forcément être la propriété d’un homme ? A la fin de la pièce, Mirandoline

prise au piège de son propre jeu doit se choisir un mari, autrement dit un

maître, la société du XVIII siècle ne l’entendait pas autrement. Dans ce

jeu du pouvoir sur les femmes et par là sur la société, c’est un homme du

peuple qui l’emporte sur les aristocrates, et les tentatives de Fabrice pour

s’opposer au chevalier ont un petit air de la tirade de Figaro

 

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LA PIECE

LA MISE EN SCENE

L’idée globale est celle d’une mouvance perpétuelle, d’un glissement

des choses, un tourbillon : rien n’est stable, tout est en mouvement. Le

sentiment amoureux entretenu par Mirandoline autour d’elle rend irréel tout un

environnement qui au départ avait tout pour être trivial : une auberge où l’on

boit, l’on mange et l’on dort.

L’action est baignée de sons, de musiques… d’odeurs de cuisine italienne

(ail, herbes, huile d’olive...). Les comédiens cuisinent sur scène et servent

quelques spectateurs qui sont assis aux deux tables en avant-scène cour et

jardin

Le jeu théâtral est dessiné dans l’espace, stylisé, poussé, ancré dans

l’absurde, le burlesque. Les défauts de chacun doivent se lire dans leur

comportement, leur démarche, leur regard.
 

LA MUSIQUE

Musiques originales, guitare, flûte, violon, tuba, percussions culinaires

et chants… s’égrènent, se chevauchent, s’affrontent ou se perdent dans les

cuisines.

Dans le cadre d’une recherche artistique explorant en permanence

l’immédiat, l’éphémère, le partage d’une réelle création, ce sont les comédiensmusiciens

eux-mêmes qui jouent la musique sur scène, soit dans le cadre de leur

rôle, soit en dehors du champ scénique mais bien à vue du public.
 

-LE DECOR

Une batterie de portes mouvantes aux dimensions différentes qui vont installer

des effets de perspective étranges et très éloignés du trompe l’oeil.

Ces portes sont déplacées par les comédiens. L’espace se réinvente à chaque

scène, il est restructuré, démultiplié pour donner la vision successive de tous

les recoins d’un hôtel. Les changements de décor participent de l’action même

de l’intrigue.

- Des couleurs très chaudes, ocres, rouges, rouille, orange, des tons d’Italie du

sud, dans un esprit baroque donnent l’ambiance.

- Deux tables rondes (une à cour et une à jardin) avec quelques sièges où sont

assis une poignée de spectateurs et auxquels des comédiens viendront se joindre

pour certaines scènes.

- En fond de scène : l’espace des cuisines où se mijotent réellement des plats.

Des tables et des chaises mouvantes qui permettent aux comédiens d’arriver

sur scène en cours de jeu, comme une caméra qui irait chercher l’action

de derrière une porte alors que le dialogue entre les protagonistes a déjà

commencé.


LES COSTUMES

Des costumes à la Daumier s’inspirant d’un 19ème siècle revisité par

notre costumière, hauts en couleurs et décalés dans un esprit de bestiaire

loufoque.

Leur traitement est révélateur de l’univers dans lequel vivent les

personnages et de leurs rangs sociaux (marquis dépenaillé, comte arriviste et

parvenu, aventurier misogyne et rustre, petits valets subordonnés, comédiennes

au clinquant de pacotille).

 

comédiens et marionnettes sur le conte Nasreddine

 

 

 


La Locandiera


Cie Les Déménageurs Associés
 
Mise en scène : Jean-Louis Crinon
Adaptation : Maryse Lefebvre
Musique : Sébastien Ehlinger
Décors : Soux
Costumes : Oga Papp
Lumières : Julie Berthon
 
Avec :
Bruno Dubois : Fabrice
Philippe Calmon : le marquis de Forlipopoli
CÈline Caussimon : Hortense
Franck Douaglin : le chevalier de Ripaffrata
Philippe Escudié : Le comte d’Albafiorita
Nayéli Forest : Déjanire
Matthias Guallarano : Tonino
Maryse Lefebvre : Mirandoline

 



QUEL THÉÂTRE FAISONS-NOUS ?

Les spectacles des Déménageurs Associés ne sont pas d’une facture

classique ou conventionnelle. Nous pratiquons un théâtre ouvert à tous les

arts, la musique, les arts plastiques, la chorégraphie…

Nous avons résolument opté pour l’esprit de fête, l’humour et la curiosité

: pour un théâtre drôle et jouissif. Nous sommes pour un théâtre

populaire qui soit source d’enrichissement pour chacun, spectateurs et comédiens.

Il n’y a rien de tel que la dérision et le ridicule pour faire tomber les

barrières dans les esprits. Le rire est un formidable moteur de rapprochement

entre les individus, c’est l’arme populaire par excellence.

Nous défendons des textes. Nous aimons les auteurs, les pièces de théâtre

et les mots autant que le geste et l’image. Nous aimons nous mettre au

service des idées que véhiculent ces textes.


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